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Ariel MOSCIVICI

Né en 1956, à Bucharest, Roumanie. Diplômé de ENSBA, Paris, 1979. Le premier mot de la Bible est “Bereshit”, traduit par « Au commencement ». Le livre de la Génèse relate la symbolique, histoire primordiale de la création du monde, dessinée à partir de légendes de temps immémoriaux, avant mêm la chronologie linéaire. Sans vouloir démarrer une discussion théologienne, Je trouve fascinant d’analyser ce mot. La traduction de « Bereshit »que je préfère en Français est « En tête » car elle signifie à la tête, au front de quelque chose et « in the mind »,également car dans l’interprétation moyen-orientale de la création physique du mondeen tant que résultat d’un processus conceptuel, l’univers a été rêvé le premier jour dans l’esprit du Créateur. Dans quelle langue pensait-il ? A quoi a pu ressembler l’espace cérébral contenant le futur de toute la création ? Ceci est le point de départ des sculptures que j’ai appelées « En tête ».Elles ont des structures ou constructions à multiples facettes comme si elles étaient le premier oeuf ou graine – capable de contenir toutes les formes de la vie à venir. Leurs squelettes sont à la fois géométriques et animaux, une architecture de l’esprit. Le sujet de mes oeuvres varie grandement, et bien qu’elles soient toutes plus ou moins reliées les unes aux autres pat ce thème. Elles sont une tentative de créer des formes qui sont elles mêmes habitées, qui sont de véritables sources d’énergie, qui donne l’impression d’être capable de respirer par elles-mêmes; une tentative de suggérer une nature ou un environnement qui est d’emblée en accord et en conflit avec la création humaine. Elles ont pour but d’évoquer un sentiment, une sonorité, un environnement privilégié, l’érosion naturelle ou artificielle causée par la nature et les humains.